La fréquentation de l’arrière-saison touristique en France suit la même tendance que l’année précédente, malgré une période "inter vacances" plus contrastée. Si la dynamique globale reste solide, l’année 2024 s’oriente vers une performance équivalente à 2023 en termes de fréquentation, avec une progression des recettes touristiques internationales. 

1 - Une arrière-saison stable en termes de fréquentation qui se conclut sur une note positive, à la faveur de vacances de Toussaint réussies

Du 31 août au 1er novembre 2024, la fréquentation française et étrangère a été globalement stable en nombre de nuitées observées par rapport à 2023, année qui était marquée par l’accueil de la Coupe du Monde de Rugby et par une météo favorable ( -2% pour la clientèle française et +2% pour la clientèle étrangère).

Du côté des hébergements en septembre et octobre :

- L’hôtellerie de plein air, impactée par une météo peu clémente en septembre (-8%), a toutefois enregistré de meilleures performances en octobre (+4%), - qui représente toutefois une faible part de l’activité annuelle.

- L’hôtellerie et les résidences de tourisme sont en retrait, particulièrement sur la clientèle internationale en septembre (-13%). Ce recul peut être expliqué en raison de « l’effet Coupe du Monde de Rugby » observé ponctuellement l’année précédente.

- Les locations saisonnières sont en progression (+6% de nuits réservées), malgré un léger recul des taux d’occupation (-4 points) signe que ce mode d’hébergement atteint une certaine maturité.

Vacances de Toussaint :

Les vacances de Toussaint ont quant à elles réservé une bonne surprise avec une nette augmentation des flux touristiques. La fréquentation internationale a progressé de manière significative (+8%), particulièrement sur les littoraux et dans les grandes villes. Parallèlement, les nuitées françaises sont restées stables par rapport à 2023 (+2%), avec une belle progression dans les zones urbaines.

36% des Français interrogés déclarent être partis durant les vacances de la Toussaint (+2 points par rapport à 2023). Comme l’année dernière, ils ont largement privilégié les destinations françaises (autour de 85%, dont 39% sont restés dans leur région d’habitation).
Les séjours courts, de 3 nuits ou moins, connaissent par ailleurs un succès croissant (32% en 2024 contre 27% en 2023). 
 

2 - Des perspectives prometteuses pour la fin d'année, notamment à la montagne 

51% des Français déclarent vouloir faire un séjour d’ici la fin de l’année : 16% en novembre, 31% début décembre avant les vacances de Noël et 53% pendant les vacances de Noël - avec une réserve de 10% d’hésitants.

Les Français ayant l’intention de réaliser un séjour en fin d’année prévoient, comme pour la Toussaint, des séjours courts et des week-ends (60%) et plutôt des séjours dans la famille ou chez des amis (54%) qu’en hébergement payant (47%).

La France demeure la destination la plus privilégiée (80%), bien que 18% des Français envisageant de partir à cette période indiquent une préférence pour l’étranger. Cette tendance est en hausse de 3 points par rapport à 2023.

Les signaux concernant les clientèles internationales sont également positifs. En effet, les carnets de réservations dans le secteur aérien font état, pour la période de novembre 2024 à janvier 2025, d’un volume d’arrivées aériennes en hausse de +14% par rapport à la même période l’an dernier.

Dans l’hébergement, les réservations à venir, qu’elles proviennent de clientèles françaises ou internationales, confirment cette tendance. Les hôtels parisiens affichent notamment des taux de réservation très prometteurs et en hausse significative par rapport à 2023 (6 points d’avance sur l’ensemble du mois de décembre avec des pointes à 15 points d’avance sur la fin d’année). Ce même dynamisme peut être observé sur l’ensemble des territoires de France métropolitaine : les hébergements en location saisonnière affichent ainsi une avance de 375 000 nuits (+20% sur la période des vacances de Noël par rapport aux données de 2023)

A l’heure où la SNCF annonce un renforcement saisonnier de son offre pour rejoindre les massifs français avec l’ajout d’un TGV quotidien de Paris vers les Alpes et vers l’ensemble des massifs pendant les vacances scolaires et les week-ends d’hiver, les professionnels de la montagne font état de prévisions optimistes pour les prochaines vacances de Noël : 42% anticipent en effet une fréquentation supérieure à celle des vacances de Noël de l’année dernière. L’Observatoire des Stations de Montagne prévoit par ailleurs un taux d’occupation en décembre 2024 en hausse de 5 points par rapport à 2023. 
 

3 - Vers une fréquentation 2024 équivalente au bon millésime 2023 

La fréquentation touristique en France (en nuitées) depuis le début d'année (jusqu’au 1er novembre) se situe à un niveau équivalent par rapport à 2023, tant pour la clientèle française que pour les clientèles internationales (respectivement 0% et +3%).  
Cette situation est contrastée selon les territoires, les périodes et les marchés. Au cours de cette rentrée 2024, on note en particulier par rapport à 2023, la forte progression des clientèles long-courriers (Chine, Japon, Brésil et dans une moindre mesure Canada et Etats-Unis) tandis les principaux marchés européens, très dynamiques depuis le début de l’année, se maintiennent.
De son côté, le tourisme d’affaires poursuit son redressement. L’activité des Foires et Salons franciliens est en progression sur les 9 premiers mois de l’année 2024 : +2,8% par rapport à 2023 pour le nombre de visiteurs. Les données portant sur les motifs des arrivées aériennes confirment, dans le même temps, le rebond de la clientèle d’affaires sur la fin de l’année 2024 après le creux d’activité pré JO.
Aussi, malgré un léger ralentissement à la rentrée, les recettes internationales poursuivent globalement leur progression et devraient atteindre 70 à 71 milliards d’euros en 2024 (pour rappel : 65,9 Md€ en 2023 sur l’ensemble de l’année 2023).